Élu en plein concile Vatican II pour succéder à Jean XXIII, l’archevêque de Milan Giovanni Battista Montini, qui prend le nom de Paul VI le 23 juin 1963 en souvenir de l’Apôtre des Gentils, est mal connu : il passe pour un homme d’appareil, intelligent mais réservé. En réalité, Paul VI est un mystique : un priant ardent, intimement attaché au Christ. Comme pape, il poursuit et achève le Concile, puis en accompagne l’application, attentif au dialogue avec les autres chrétiens, avec les autres religions, avec le Tiers-Monde. Parfois angoissé, mais résolu, Paul VI est, pour l’Église, à la fois ouvert et ferme : dans les deux cas, il lui faut du courage. Il est aussi un homme de culture, ami des artistes, inspirateur d’un renouvellement de l’art sacré.
La voix de Paul VI accompagne des images d’archives et prend une place croissante à mesure que nous entrons dans le mystère d’un homme qui fut pape à une époque si cruciale et qui eut à prendre de si graves décisions. C’est sur le Christ que se referme la méditation de Paul VI, le Christ qu’il a voulu redonner pour seul pôle à l’Église.
En suivant le Pape grâce à de nombreux films et documents d’archives, en lisant ses carnets personnels, on découvre de l’intérieur un homme complexe, souffrant de la solitude de sa charge, mais profondément attaché au Christ. Cet ancrage exclusif dans le Christ ami et sauveur aide à comprendre les audaces et la fermeté de Paul VI envers l’Église et envers le monde.
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Le pape François a béatifié le pape Paul VI le 19 octobre 2014 et l’a canonisé le 14 octobre 2018.

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