Pierre Claverie est né le 8 mai 1938 à Bab-el-Oued (Alger). Prêtre dominicain français d’Algérie, il a été évêque d’Oran de 1981 jusqu’à sa mort.

Le film de Michel Carrier et Jean-Claude Escaffit s’ouvre sur les funérailles de Pierre Claverie à Oran le 4 août 1996 et se ferme sur la célébration en sa mémoire le 9 octobre 1996 en la cathédrale Notre-Dame de Paris. En Algérie, une amie musulmane pleure son Père, son Frère, son Ami qui lui a appris à aimer l’Islam. En France, à travers l’hommage d’un frère, c’est la communauté dominicaine, à laquelle Pierre Claverie appartenait, qui le remercie pour avoir rappelé que ses défis sont aussi les nôtres. Si cela n’en faisait pas un homme d’exception, pour ceux qui l’ont connu et qui témoignent dans le film, Pierre Claverie apparaît comme une figure exceptionnelle.

Sa sœur, ses amis algériens, ses frères dominicains recomposent le portrait vivant d’une époque – des années 60 aux années 90 -, d’un pays – de l’Algérie française à l’Algérie indépendante – et d’une Eglise – l’Eglise catholique d’Algérie – dont Pierre Claverie a épousé l’histoire mais refusé le destin. En 1958, il choisit son sacerdoce pour dit-il « m’user pour quelque chose qui en vaille la peine pour les autres comme pour moi ». Trente ans après, il choisit de rester en Algérie malgré la guerre civile parce que, dit-il encore : « On est plus que jamais chrétien lorsqu’on expose sa vie là où l’humanité est brisée.» « Croire que même la mort n’est pas une fin », croire que le dialogue est plus fort que les armes. Tel a été le credo de Pierre Claverie que le film célèbre à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort, survenue quatre mois après l’assassinat des moines de Tibhirine.

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